Pourquoi la peinture est un acte de résilience ?

Ou comment transformer l’épreuve en opportunité à créer l’intime.

L’inspiration me taquine du bout des doigts, elle veut me faire écrire les maux qui se cachent au fond de moi. 

Pour l’instant, je vis un moment de vide ou plutôt de trop-plein. Je suis sûr que vous voyez de quoi je veux parler. Ces moments où même la plus petite goutte vient faire déborder votre verre. Impossible d’y rajouter : “du juste assez”, “du trop”, “encore un petit peu”. 

Quand ce débordement vient discrètement et lentement s’inviter dans ma vie, je voudrais pouvoir m’enfermer dans ma bulle de sécurité qui n’appartient qu’à moi.

Comment arriver à sortir de ces phases qui nous mettent à l’épreuve ? Comment trouver un nouveau souffle pour respirer à pleins poumons ? Comment alléger les épaules qui s’alourdissent ? 

C’est évidemment la peinture qui va m’aider à traverser cette phase. Dans cette article je t’explique comment j’utilise la peinture comme acte de résilience.

Peindre pour faire face.

Je ne vais pas vous le cacher, je n’ai pas vraiment de solution miracle. Je peux juste partager comment j’arrive à traverser ces instants pesants et comment ces moments deviennent des opportunités pour me mettre à créer. 

C’est avec la peinture comme étendard que je pars en quête de résilience. 

Je n’ai pas d’objectif, sauf celui de me vider la tête. Je te partage ici mon expérience. 

Mais La résilience c’est quoi ? C‘est faire face à une épreuve et rebondir pour continuer à avancer. 

Et en quoi la peinture est un acte de résilience ?

Une dance colorée pour activer le flow.

Je me pose dans mon atelier rempli de silence, et m’installe à ma table qui donne sur mon jardin. J’ouvre mes palettes colorées et j’étale une feuille blanche. Je n’ai pas envie de dessiner ou de peindre quelque chose de précis, de mental. 

Je laisse ce qui vient. C’est dans le premier geste pictural que je trouve mon enracinement pour me rattacher à l’instant présent.
J’évite de partir dans la spirale de rumination. Je te partage dans un autre article en quoi la peinture m’éloigne de mes ruminations: https://theresemarierossi.be/peindre-pour-seloigner-de-ses-ruminations-et-se-reconnecter-a-soi/

Je tourne le pinceau dans cette couleur et je viens le déposer sur le papier. À gauche ou au centre, peu importe tant que le pinceau me suit.

Je commence à tracer une ligne faible et tremblante, puis deux, puis trois, et ainsi de suite. Mon mental laisse au fur et à mesure la place à mon inspiration, mon intuition vient guider ma main. 
Elle l’a fait danser, de lignes en traces, de traces en tâches, de tâches en formes. 
Ma respiration vient accompagner cette valse comme un métronome qui vient donner le rythme. Plus ma main danse, plus ma tête se vide. 

La couleur qui s’étend de plus en plus sur le papier, vient stimuler mon œil et apporte la vibration colorée dont mon corps a besoin pour se réconforter. 

Je n’ai pas envie d’arrêter, je sens que je suis dans cet état de flow que j’aime tant. Je laisse faire ce qui vient, je m’autorise à mettre sur le papier ce qui doit naître au jour. 

Je ne peux qu’observer la scène et apprécier ce moment de création intime

Le temps ne compte plus, je pourrais continuer comme ça toute la journée. 

Deux blocs de feuilles y passent. Et le temps me rattrape, le temps de reprendre la vie où je l’avais laissé.

Quelques heures après, ou le lendemain, je regarde, avec un œil avisé, ce que mon âme a laissé sur le papier. 

Des traces, de la couleur, des vibrations qui ne représentent rien, mais qui sont chargés de parties de moi, conscientes ou inconscientes. 

 

Femme qui peint pour se faire du bien

Mes étapes pour passer à l’action.

S’asseoir et se mettre en “cré’action” pour commencer ces exercices de lâcher-prise n’est pas toujours facile, je suis bien placée pour le savoir. 

C’est pourquoi je te liste ici des étapes à suivre, si toi aussi, tu veux t’essayer à cette pratique. 

  1. Je choisis la technique que j’ai envie de manipuler. 
  2. Je choisis le support. Ai-je envie de travailler sur un support adapté ou au contraire ai-je envie de sentir une résistance et d’oser l’accident avec un support différent ?
  3. Je choisis le format, vais-je travailler en petit ? Je ne prends pas trop de risque et la séance peut être courte. Ou bien vais-je décider de peindre sur un grand format ? Je laisse mon geste déployer ses ailes sur une plus grande surface.
  4. Je choisis ma couleur ou mes couleurs. Je regarde ma palette et je laisse mon ressenti du moment choisir l’énergie colorée dont il a besoin.
  5. Je choisis les outils de création, des pinceaux ou un autre objet ?
  6. Je me mets une ambiance musicale pour encore plus profiter de cet instant entre moi et moi.
  7. Je m’y mets pour du vrai ! (j’enferme les “je n’ai pas le temps”, “ ça va ressembler à rien”, “ça ne sert à rien” au fond de ma poche.) car le but n’est pas là. 

Pourquoi la peinture est mon acte de résilience.

Que vais-je chercher au travers de ce moment instinctif ? Des réponses ? Sans doute. Je ne connais pas encore cette langue, pourtant elle vient me chercher de l’intérieur et sonne comme un appel à découvrir ce qui se cache au fond de moi. 

Elle m’a aidé à déposer un peu de ce qui encombre ma tête, elle me redonne le sourire et l’énergie d’être au monde. Elle rallume mon élan vital

La peinture est ma thérapie. Elle la porte d’entrée ou de sortie de cette flamme qui brille au fond de moi. Elle est mon acte de résilience face à l’épreuve.

Le geste créateur se regarde, s’apprivoise et devient la trace de ma conscience. 

Je vous invite aussi à laisser danser votre pinceau sur le papier et à partir en quête de vous-même. 

Mon coup de pouce pour t’aider à t’y mettre.

La page blanche t’angoisse ? Tu voudrais un petit coup de pouce pour t’aider à te lancer ?

Je t’ai préparé un e-book, à télécharger gratuitement, pour t’aider à t’y mettre et pour booster ta joie.

C’est par ici :

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